L’IMO ou intégration des mouvements oculaires

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L’observation des mouvements oculaires (IMO) a été à l’origine de l’une des premières découvertes de la PNL. Elle a abouti à une « cartographie » précise que tous les PNListes connaissent bien.


La découverte des IMO : quelles implications ?

la découverte des IMO a permis de réaliser que notre façon de penser était à la fois guidée et reflétée par l’orientation de notre regard, et que cette orientation était universelle (avec quelques exceptions, la carte peut en effet être inversée chez les gauchers).

Les implications de cette découverte ont été multiples. D’abord, la synchronisation, en observant le VAK interne reflété par l’orientation du regard de l’interlocuteur et en utilisant les prédicats correspondants afin d’obtenir un meilleur rapport. Mais aussi la facilitation de l’apprentissage en donnant à l’apprenant des moyens diversifiés pour encoder l’information. De plus, la découverte des séquences de mouvements des yeux avec repérage des synesthésies et des stratégies propres à une personne ont donné des clés précieuses aux pédagogues. Elle a permis d’obtenir des changements en apprenant de nouvelles stratégies ou en modifiant celles que l’on utilise spontanément.

L’utilisation des IMO : quels résultats observés ?

Plus récemment, on a trouvé d’autres moyens pour utiliser les mouvements des yeux afin d’obtenir des résultats variés.

Tout d’abord, au lieu de cibler une stratégie particulière, on a eu l’idée d’obtenir des changements génératifs en facilitant toutes (ou la plupart) des combinaisons de mouvements oculaires. Ainsi, on peut guider les mouvements des yeux d’un sujet en lui faisant répéter plusieurs fois un « aller-retour » entre deux points. Par exemple : Visuel Souvenir et Visuel Construit, puis Auditif Souvenir, Auditif Construit, puis Visuel Souvenir et Kinesthésique, etc… et ce jusqu’à épuiser les différentes combinaisons possibles.

En observant attentivement, on remarquera que certains circuits sont suivis aisément (donc empruntés souvent) et d’autres donnent lieu à des mouvements moins fluides. Ces derniers seront à renforcer. En agissant ainsi, on effectue un diagnostic intéressant et on peut appliquer un « remède » simple en musclant la connexion peu utilisée. Le résultat attendu est une facilité à emprunter tous les chemins, augmentant ainsi le nombre de stratégies utilisables et multipliant les choix disponibles dans une circonstance donnée.

Ce résultat peu être obtenu aisément avec un peu de persévérance en s’entraînant chaque jour à suivre les circuits peu empruntés pendant quelques minutes durant trois semaines (temps considéré comme nécessaire et suffisant pour prendre une habitude). On comprendra donc qu’il est possible d’augmenter sa créativité par des moyens assez similaires.

Le sujet choisira un exemple ou un domaine dans lequel il aimerait être plus créatif. Il explorera alors les différents circuits neurologiques activés par les mouvements oculaires et, avec eux, les ressources qu’ils détiennent.

Un moyen de lever des obstacles et atteindre ses objectifs

Par ailleurs, l’intégration des mouvements oculaires présente aussi un intérêt pour induire des changements dans d’autres domaines. Pour atteindre des objectifs, les ressources que recèle notre mémoire et que nous allons retrouver grâce à l’IMO peuvent être utilisées.

Ces derniers doivent être clairement déterminés à l’avance car ces phénomènes se produisent, bien entendu inconsciemment et il est indispensable de donner à notre inconscient des « consignes » claires si on veut éviter des résultats inattendus et pas nécessairement désirés.

On connaît bien en PNL les vertus du cadrage et il ne faut pas s’en priver ! On peu aussi utiliser les IMO pour « effacer » des réactions émotionnelles indésirables de façon à la fois écologique et efficace (toujours avec un cadrage bien clair). Au contraire, on peut faire « remonter » des souvenirs et des émotions oubliés, dans un cadre thérapeutique, bien entendu.

Josiane de Saint Paul